La culture de la vigne a été amenée en France par les Grecs entre le 7ème et 8ème siècle avant Jésus-Christ (J.C.), mais le vin a été introduit seulement à la fin du 7ème siècle par des marchands des cités étrusques en Gaule. Les Gallo-Romains contribuent au développement de la culture viticole en améliorant les procédés de vinification. Ils sont à l’origine de la technique du vieillissement en fûts de chêne.
Au Moyen-Âge apparaît le vin moderne, comme nous le connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire non coupé à l’eau et agrémentée d’herbes et d’aromates comme il l’était dans l’Antiquité. C’est alors une activité monastique, notamment pour la conception du « vin de messe ».
Le 19ème siècle a été marqué par la plus grande crise qu’a traversé le secteur viti-vinicole, la crise du phylloxera. Ce puceron venu des États-Unis a propagé une maladie de la vigne qui a failli détruire tout le vignoble français et européen. La solution adoptée a été de greffer les cépages français sur des porte-greffes américains, résistants à la maladie.
A la fin du 20ème siècle, la concurrence entre les pays traditionnellement exportateurs (Espagne, France, Italie) produisant des vins de terroir, et les pays dits du Nouveau Monde (Etats-Unis, Argentine, Chili, Australie et Afrique du Sud) se renforce.
En France et dans de nombreuses régions du monde, la qualité des vins est rattachée à un terroir. Il définit les caractéristiques du vin constitués des cépages utilisés, des terrains sur lesquels la vigne est cultivée, du microclimat associé et le savoir-faire des vignerons pour la réalisation du vin. Aujourd’hui la production viticole est organisée en dix grands ensembles géographiques que sont les bassins viticoles.
Depuis 2009, les vins de l'UE sont répartis en trois groupes :
La viticulture est souvent pointée du doigt par rapport à son utilisation de pesticides. Elle consommait en 2011, 20% de la masse totale des pesticides utilisés en France alors qu’elle ne représentait que 3,7% de la Surface Agricole Utile (SAU). De plus la proximité de certains vignobles des habitations a renforcé la pression sociétale pour la réduction d’utilisation de produits phytosanitaires en viticulture. L’agriculture biologique s'est beaucoup développée dans les années 2010 dans le domaine de la viticulture : en 2017, environ 10% des surfaces étaient en agriculture biologique en France.
Parmi les maladies de la vigne, les maladies du bois sont celles qui sont les plus problématiques car il n’existe aujourd’hui pas de traitement efficace suite à l’interdiction de l’utilisation de l’arsénite de soude dû à sa dangerosité. On estime que 13% du vignoble français serait rendu improductif suite à ces maladies, les vignobles du Jura et du Cognac sont particulièrement touchés. Vous trouverez plus d’informations sur ce point dans cet article disponible sur le site de l’IFVV.
La production mondiale de vin est dominée par l’Italie (19%), la France (16%) et l’Espagne (15%). Néanmoins la concurrence d'autres pays producteurs s'est renforcée à partir des années 1995: les États-Unis, l'Australie, l'Amérique du Sud (Argentine, Chili) et l’Afrique du Sud principalement. Dans ce contexte plus concurrentiel et plus libéral depuis la création de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la proportion des échanges internationaux de vin a fortement augmenté, triplant quasiment ces 30 dernières années : en 2016, 42% des vins consommés dans la monde avaient franchi au moins une frontière. La France reste néanmoins le premier pays exportateur en valeur avec environ 9 milliards €.
Les marchés de consommateurs des vins français sont en train d’évoluer, on observe une diminution sur les marchés traditionnels (Allemagne, Suisse, Belgique, Royaume-Uni) au profit des marchés asiatiques et américains. Ce changement s’explique notamment par l’augmentation de la concurrence, et une image de marque qui peine à se renouveler chez les consommateurs traditionnels. De plus la complexité de l’offre française la rend difficilement visible sur des marchés non français.
Les États-Unis sont actuellement le premier marché de consommation dans le monde (avec 32.6 Mhl en 2017), devançant la France (27 Mhl).
Aujourd’hui en France, l’œnotourisme représente 10 millions d’œnotouristes. En 2010, Selon une étude de l’agence de développement touristique, Atout France, 2.5 millions des visiteurs étaient étrangers. Ce marché est porteur avec une croissance de 4% par an et représente un véritable atout pour les vignobles français.
L’œnotourisme s’est développé en Californie et dans les domaines de la Rioja en Espagne dès les années 70, sous des formes innovantes et ludiques pour partager le métier de vigneron et la viticulture. Malgré un léger retard, les vignobles français proposent aujourd’hui des visites éloignées de la traditionnelle visite-dégustations, pour apporter aux visiteurs une expérience riche et variée : balade en coccinelle dans les vignes, initiations au labour à cheval, dégustation fromage/vin etc. Ceci permet de faire découvrir le monde du vin et ses secrets à un large public.
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