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Le 26 septembre dernier, Maëlle Gédouin, doctorante du Cirad et d'AgroParisTech  a reçu une médaille d’argent pour ses recherches sur les impacts sociaux et économiques de la financiarisation dans les systèmes agraires en Uruguay. 

Il est des professeurs qui marquent à jamais. C’est le cas de celle qui a enseigné l’espagnol à Maëlle Gédouin. Elle venait tout droit d’Argentine et ne se doutait pas, à l’époque, qu’elle aurait donné le goût de l’Amérique latine à son élève. Elle n’imaginait pas non plus que cette dernière, ingénieure en agriculture de formation, aurait basé sa thèse sur les « mécanismes de la financiarisation de la production agricole » dans cette zone géographique, en Uruguay, plus précisément. « Je me suis interrogée sur ce pays car les changements y sont radicaux en termes d’usage des terres. Je voulais savoir pourquoi et quels en étaient les impacts sociaux et économiques », explique l’ancienne doctorante du Cirad et d’AgroParisTech, encadrée par Jean-François Tourrand de l’UR Green.

Ses recherches lui ont valu de recevoir, le 26 septembre dernier, la médaille d’argent de l’Académie d’agriculture de France, acteur important des réseaux de réflexion agricoles, agroalimentaires et environnementaux. « Le phénomène est récent et très mouvant, poursuit la trentenaire normande. Il y avait matière à s’y pencher, ce que j’ai fait en m’immergeant dans la zone du Rio de la Plata et en étudiant des territoires plus reculés et enclavés, où les transports sont moins évidents et où les terres labourables sont plus rares. »

L’endettement du pays, la répartition du foncier, la crise sociale et financière, les politiques libérales pour faciliter la fluidité des capitaux sont autant de facteurs et de conséquences aux mutations agraires constatées. Les répercussions s’avèrent parfois désastreuses sur les petits producteurs et l’environnement. « Mais, il n’y a pas que des aspects négatifs à ces bouleversements, dit Maëlle. Loin de là ». Les conclusions soulevées, sur les deux territoires explorés, sont à peu de choses près, similaires et une source de travail riche tout à fait déclinable à l’échelle d’autres zones géographiques. « Cela nous concerne tous, même en France », déclare Maëlle Gédouin. Basée à Rennes, elle vient de finir son contrat de travail dans le secteur associatif du développement agricole et est en quête d’un nouvel emploi.

source: Cirad

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D'autre part, Maëlle Gédouin a exposé les problématiques et perspectives étudiées lors de sa thèse, à l’occasion du salon international de l’agriculture 2018, où Agreenium a marqué le 1er anniversaire de son accréditation à délivrer le doctorat tout en montrant la diversité des thématiques abordées par ses docteurs.

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